samedi 4 décembre 2010

Place du numérique dans les politiques régionales

Cartographie de la place du numérique dans les politiques régionales - Source Renaissance Numérique.

http://renaissancenumerique.typepad.fr/files/carte-classement-r%C3%A9gions2.jpg

Télécentres et mobilités numériques

A consulter, le rapport Télécentres et mobilités numériques édité par la COFHUAT.

Via le compte Twitter de FRANCE DEVELOPPEMENT LOCAL:

http://twitter.com/agir_local

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dimanche 3 octobre 2010

mardi 20 juillet 2010

Publication de l’avant projet du SNIT

Le schéma national des infrastructures de transport - SNIT fixe les orientations de l’État en matière d’entretien, de modernisation et de développement des réseaux relevant de sa compétence.

Le programme d’investissements de 170 Mds d’euros sur 20 à 30 ans oriente des choix en faveur de mode de transports initiés par le Grenelle de l’environnement, dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.

L’avant projet ne concerne que les grandes orientations considérées d’intérêt national et constitue une révision des décisions du comité interministériel de l’aménagement et du développement du territoire du 18 décembre 2003

Le ferroviaire est présenté comme une priorité première, tant pour les voyageurs que pour le fret, le SNIT soulignant « la volonté de doter la France d’un réseau complet et de grande qualité ».


Communication de l'avant projet sur simple demande à FDL - agirlocal@gmail.com
Information : FRANCE DEVELOPPEMENT LOCAL

mardi 13 juillet 2010

Haut débit dans les zones rurales: Résultat de l'appel à projet

Le Ministère de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire et le Secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique, ont annoncé, le Mercredi 23 juin 2010, la liste des 34 collectivités territoriales lauréates de l’appel à projets en faveur du haut débit dans les zones rurales.

Liste sous le lien suivant:
http://www.prospective-numerique.gouv.fr/sites/default/files/Liste%20des%20projets%20lauréats.pdf

Agglomérations : l’attractivité économique ne se confond pas avec l’attractivité résidentielle

Nantes, Rennes et Lyon seraient-elles moins attractives que Perpignan, Bayonne ou Toulouse ?
C’est la proposition avancée par la Chaire « Ville et Immobilier » dans une étude rédigée par Hervé Alexandre, François Cusin et Claire Juillard, chercheurs à l'université Paris-Dauphine.

Pour déterminer le classement des villes gagnantes et perdantes, les auteurs retiennent la méthode du solde migratoire à laquelle 200 critères de variables explicatives sont testées dans un second temps (la géographie et le climat, l’accessibilité, la démographie, l’organisation politique, l’économie, l’urbanisme, le logement, les conditions sociales, les infrastructures, la culture et le patrimoine, l’environnement et la politique de développement durable…).

Ainsi, l’étude souligne une réelle déconnexion entre l’ « environnement économique d’une ville et son attractivité résidentielle: la carte urbaine du dynamisme économique n’est pas la même que celle du marché résidentiel. La mobilité résidentielle n’est pas seulement guidée par le marché de l’emploi, la qualité des services de proximité jouant un rôle de plus en plus déterminant ».

Dans le Top 100 présenté, les villes du sud, voire de l’ouest ou encore les villes de taille moyenne tirent leur épingle du jeu centré autour de la notion de cadre de vie qui fait, in fine, la différence.

Consultez l’étude: www.chaireville-immobilier.fondation.dauphine.fr

samedi 10 juillet 2010

Grappe d’entreprises : lancement de la deuxième vague de l’appel à projets

La deuxième vague de l’appel à projets pour le soutien à la dynamique des grappes d’entreprises est en ligne depuis le 30 juin 2010 sur le site internet de la DATAR. Les candidats ayant jusqu’au 14 octobre 2010 pour déposer leur dossier de candidature.

Selon le Ministère de l’espace rural et de l’Aménagement du Territoire, une grappe d’entreprise est «principalement constituée de TPE/PME, sur un champ d’activité complémentaire, avec un fort ancrage territorial en associant, selon le contexte, des grandes entreprises et des acteurs de la formation, de la recherche et de l’innovation. Elle apporte des services concrets aux entreprises, en particulier pour les aider à asseoir leur stratégie sur les marchés et à améliorer leur compétitivité. Elle favorise les coopérations avec les autres acteurs publics et privés, notamment de la formation, de la gestion de l’emploi et des compétences et de l’innovation ».

dimanche 27 juin 2010

Définir une nouvelle économie de proximité


Le concept de proximité fonderait-il un « nouveau modèle de société » susceptible de répondre aux attentes collectives en matière économique, sociale ou environnementale ? Cette construction se ferait-elle en opposition ou en complément de la notion de mondialisation ? Est-elle à la hauteur des objectifs d’amélioration des conditions de vie à l’échelle d’un espace ?

Présentée vertueuse, la proximité contribuerait à l’amélioration du cadre de vie permettant de disposer « à portée de main » d’un travail et de l’ensemble des biens et services sur un espace territorial pertinent. Elle apparaîtrait également comme une solution face à la stigmatisation des transports des biens au regard de leur émission en CO2.

L’ancrage territorial

De fait, la notion « proximité » s’appuie sur une image de résistance face aux aspects négatifs du développement de la mondialisation, portée à travers la lutte contre les délocalisations, le dumping social et « l’économie anonyme ».

Au-delà même d’une économie qui serait stratégiquement présente, là et seulement là où sont les bassins de vie les plus importants, l’économie de proximité est investie d’une mission d’ « ancrage territorial », en particulier dans les zones délaissées.
S’il paraît acquis que l’obligation de maillage local appartient à la sphère des services d’intérêt généraux (SIG) au sens communautaire du terme, la question de cette mission assurée par le reste de l’économie marchande demeure.

Ainsi, pour l’artisanat, le concept d’économie de proximité « se place en opposition ou en complémentarité à l’économie mondialisée afin de défendre une cohérence entre les lieux de vie, les lieux de travail et les lieux de consommation ».

Ce concept n’est pas sans générer des écueils. En premier lieu, une construction en opposition à la notion de mondialisation ferait l’impasse sur une économie de service et de commerce de proximité assise sur une production mondialisée (matière première pour l’alimentation et la construction, produits manufacturés…). En second lieu, on ne peut que constater que les fleurons de l’économie mondialisée (Equipement de la maison, automobile, restauration rapide,…) assurent dans les faits, en France, un important maillage territorial.

Le circuit court

Autre approche plus radicale de l’économie de proximité est celle du circuit court, espèce du genre.
Un exemple est donné par des acteurs de la production agricole, tenants de la diversification des exploitations agricoles en faveur de la vente directe ou des activités de premières transformations. Cette stratégie de l’agriculture porte tout à la fois sur la relocalisation de la production agricole et agroalimentaire tout en structurant une offre alternative à la grande distribution.
Renforçant le lien entre producteurs et consommateurs, les circuits courts riment donc avec le développement d'une « gouvernance alimentaire » à l'échelle des territoires ».
Cependant, la solidité de cette vision n’exclut pas, selon des experts en bilan carbone, que la tomate bretonne ou le bœuf Limousin aient une empreinte carbone supérieure pour une consommation en France à la tomate marocaine ou à la viande d’Amérique du sud !

Une autre mise en œuvre concrète est celle de la démarche d’autarcie énergétique portée par Beckerich, petite ville du duché de Luxembourg, laquelle défend son expérience de vingt ans.
Ce mouvement de valorisation des richesses locales est également celui porté à travers l’organisation du championnat des EnR dédié aux communes. Cette action s’appuie sur l’idée développée par le Comité des Régions de l’UE qui souligne « le besoin d'unir les forces des échelons locaux et régionaux, étant donné que la gouvernance à multiples niveaux est un outil efficace pour améliorer la portée des actions contre le changement climatique »

La gestion des distances et les nouvelles technologies de proximité

Au-delà de l’ancrage territorial et des circuits courts, l’enjeu se situe également sur la capacité à gérer le « facteur distance », à travers la réduction du désenclavement, l’amélioration de la mobilité des personnes en zone à faible densité et le développement des TIC par la dématérialisation, le télétravail, la FOAD ou encore le commerce par correspondance. Pariant sur l’essor des « nouvelles technologies de proximité », il est intéressant de rappeler que Claude Chappe, l’inventeur du télégraphe aérien estimait en 1793 qu’il allait « dissoudre le territoire » et « réduire la France à un point ».

Le tissu économique territorial

De manière globale, l’enjeu de la proximité est d’intégrer la dimension économique dans le cadre des actions de développement des territoires.

A ce niveau, la réflexion impose un nécessaire positionnement au regard de la mondialisation. Sans consacrer l’« opposition frontale », ce sont alors les questions de relocalisation ou de réindustrialisation des activités qui reviennent au cœur des débats, sur fond stratégique du « made in » national ou local mené par les opérateurs économiques.

Pour l’action des politiques publiques, les « clusters» sont présentés comme permettant de concilier les logiques de compétitivités des entreprises assises sur le développement économique des territoires. Ainsi, l’accent a été mis depuis 1998 sur le développement des systèmes productifs locaux, puis en 2005, sur les pôles de compétitivité.
Cette année, le Ministère de l’espace rural et de l’aménagement du Territoire lance un appel à projets pour le soutien des dynamiques exemplaires de grappes d’entreprises.

L’appel à contribution de France développement local

France développement local souhaite mettre à profit les prochains mois qui viennent pour dresser les critères tangibles de l’économie de proximité dans le cadre d’appels à contribution.

TAGS: Economie de proximité; circuit court; économie anonyme; nouvelles technologies de proximité; clusters; grappes d'entreprise; France développement local

FRANCE DEVELOPPEMENT LOCAL

vendredi 4 juin 2010

Le Prix Européen de l’Esprit d’entreprise de la Commission Européenne récompense les Résidences d’entrepreneur en Auvergne

Le Grand prix Spécial du jury du Prix européen de l’Esprit d’entreprise a été décerné à la région Auvergne, pour son dispositif de « Résidence d’entrepreneur » créé pour favoriser l’entreprenariat en Auvergne.

Le prix européen de l’Esprit d’entreprise, initié par la Commission Européenne, récompense les actions et initiatives nationales, régionales ou locales qui encouragent l’esprit et la culture d’entreprise.

Le dispositif « Résidence d’entrepreneur » a été imaginé pour soutenir et sécuriser le parcours des créateurs etrepreneurs qui génèrent de l’activité sur le territoire auvergnat. Il leur permet de bénéficier d’un appui financier et d’un accompagnement personnalisé qui débute dès la phase de réflexion et se poursuit pendant les trois années qui suivent l’installation.
A ce jour, 415 projets ont bénéficié de ce dispositif, 187 sont installés et 139 sont en cours d’installation, soit un taux de réussit e de 65,5 %.


Information: FRANCE DEVELOPPEMENT LOCAL

lundi 24 mai 2010

Société publique locale: adoption par le Sénat

Cette proposition de loi visait avec la création de sociétés publiques locales par les collectivités territoriales et leurs groupements à introduire dans la législation française les instruments qui, dans les autres Etats-membres de l'Union européenne, assurent aux collectivités publiques, la liberté de contracter avec une société locale conformément aux exigences communautaires et renforçent la capacité d'action des collectivités locales en leur permettant d'agir plus rapidement.

Information: FRANCE DEVELOPPEMENT LOCAL

jeudi 20 mai 2010

CIADT – Création de télécentres par les Pôles d’excellence rurale

Le Comité Interministériel d’Aménagement et de Développement du Territoire du 11 mai 2010 souhaite permettre aux nouveaux pôles d’excellence rurale de valoriser les projets de création de télécentres.

Les télécentres, dont le nombre est estimé à environ 150 sur le territoire national, permettent de faciliter le développement de nouvelles activités, le maintien d’emplois ou le retour à l’emploi.

Un appel à projets (Datar 2005) avait déjà permis d’en faire émerger une centaine.

Selon la DIACT, « le rapport d’évaluation de 2009 a mis en évidence le rôle positif de ces télécentres dans le soutien d’activités en milieu rural, ainsi que le principal facteur de succès et de fréquentation de ces télécentres : l’existence d’un projet global au niveau d’un territoire».

Information: FRANCE DEVELOPPEMENT LOCAL

vendredi 14 mai 2010

Poles d'excellence rurale: cahier des charges de la seconde vague d'appel à projet

Le présent cahier des charges de la seconde vague de l’appel à projets des Pôles d’Excellence Rurale lancée suite à la tenue des Assises des territoires ruraux est publié.

http://poles-excellence-rurale.datar.gouv.fr/sites/poles-excellence-rurale.datar.gouv.fr/files/cahier%20des%20charges%20PER2G%202V%2016avril2010.pdf

Information: FRANCE DEVELOPPEMENT LOCAL

vendredi 7 mai 2010

Le télétravail dans les régions rurales

Le télétravail dans les régions rurales - l'exemple dans le Cantal. videos.tf1.fr

TAGS: Télétravail, France développement local,

jeudi 6 mai 2010

Le télétravail, un atout pour les territoires


Le télétravail, outil de la société numérique, est un atout pour les territoires. Grandes couronnes des métropoles et zones rurales pourraient être les grandes bénéficiaires de son essor. Liées à la couverture numérique, les politiques publiques se trouvent contraintes à impulser les bonnes pratiques auprès des entreprises tout en résorbant le déficit d’infrastructure.

Sur les bases d’un document de synthèse, France développement local souhaite impulser des actions volontaristes en faveur du e-travail.

TAGS: Télétravail, France développement local,

Note de synthèse de France développement local

http://agir-local.blogspot.com/2010/05/e-travail-la-france-doit-mieux-faire.html

Communiqué: FRANCE DEVELOPPEMENT LOCAL

dimanche 2 mai 2010

Télétravail : la France doit faire mieux


Note de synthèse

Votre travail peut-il s’effectuer à distance ?
En théorie, vous seriez près de 30 % à pourvoir répondre par l’affirmative dans les pays de l’OCDE, et près de 50 % à l’horizon de 2015.
Si les Etats-Unis ou le Danemark font partie des pays en peloton de tête (plus de 20% d’emplois pratiquant le télétravail) suivis par l’Angleterre et l’Allemagne, la France, elle, avec 5 % d’actifs concernés, se place parmi les lanternes rouges.

Pour expliciter ces chiffres, identifier les obstacles et émettre des recommandations afin de promouvoir un outil de la société de la connaissance, le Conseil d’Analyse Stratégique a publié, avec l’aide du Cabinet Roland Berger, un rapport sur « le développement du télétravail dans la société numérique de demain ».

Un dialogue social timide

Le flou des pratiques, les craintes de l’officialisation d’un sous-statut, la culture du travail en présentiel et du management sont-ils des freins au développement d’un mode de travail prédit pourtant à un bel avenir et qui peine à trouver son essor ?

Parce que le télétravail recouvre des dispositifs polymorphes à évolution rapide : à domicile, alterné, nomade, en télécentre ou encore en réseau (définition du Forum des Droits d’Internet), les partenaires sociaux ont souhaité fixer les premières bases conventionnelles pour les salariés.

Flexibilité, productivité, compétitivité conjuguées à la sécurité juridique des pratiques ont motivé en 2002 la conclusion d’un accord cadre européen transposé en France par l’accord national interprofessionnel en 2005.
Actant que le télétravailleur est un salarié « comme un autre », le dialogue social s’est attaché à déterminer la sécurisation des pratiques. Double volontariat et réversibilité structurent les principes de consensus.

Le poids de la culture du travail

Or, ces premières avancées n’ont pas suffit à impulser une appropriation massive par les entreprises. Très peu de branches d’activité ont signé d’accord, le télétravail trouvant sa place essentiellement dans les grandes entreprises ou dans le secteur d’activité des TIC.

Pour expliquer ce manque d’engouement, les travaux sociologiques de Lucie Davoine et Dominique Meda sur la place et le sens du travail en Europe, soulignent que si l’éthique du devoir est commun aux pays de l’union, « la volonté de s’épanouir au travail marque une singularité française ». Cependant, cette singularité est accompagnée d’un paradoxe, de mieux concilier la vie professionnelle et la vie familiale, qui pourrait être résolu par un développement du télétravail.

En pratique, l’expérimentation portant sur le télétravail dans les filiales française et néerlandaise d’une même entreprise révèle le rôle essentiel de l’encadrement et des schémas culturels et organisationnels appliqués.

Vers un management moderne

Il s’avère alors que l’essor souhaité tient de la dissipation des craintes mutuelles des employeurs et des salariés, les observations des processus relevant « une corrélation positive entre télétravail et pratiques modernes de gestion des ressources humaines ».

Pour le salarié, ce mode d’organisation révèle la peur de l’exclusion de la collectivité de travail, l’éloignement des lieux de décisions et de promotion, le risque d’une trop grande porosité entre la sphère privée et professionnelle. Du côté de l’employeur, c’est la crainte des abus, d’« un relâchement du contrôle et de la supervision des tâches ». Le télétravail accroît l’autonomie des salariés à l’égard de leurs supérieurs et remet en cause les modes classiques du management « en présentiel ».

Pourtant, dans la pratique, l’importance du lieu collectif de travail tend à s’étioler, au profit du développement des TIC, lesquelles permettent un accès commun aux mêmes sources d’information au même moment, la communication interpersonnelle se réduisant souvent à l’échange de mail, d’un bureau à l’autre !

Les clés du succès tiennent particulièrement au développement du management par objectifs et à « la maîtrise des indicateurs de performances individuelles et collectifs adaptés ». Cet aspect dépend notamment des formations spécifiques des télétravailleurs ou des managers qui souhaitent s’orienter vers une telle organisation.

Surtout, l’image du télétravail n’est pas à la hauteur des effets bénéfiques individuels (performances des entreprises, satisfaction des salariés) et collectifs (Réduction des GES, transport, pression immobilière…) supposés.

Dans l’entreprise, les études menées démontrent que le télétravail aurait permis une augmentation de la productivité pour 57 % des salariés. Pour un homme cadre ou ingénieur, profil type du télétravailleur, le « pic » de production serait atteint pour un « télétravail pratiqué entre un et deux jours par semaine ».

Des politiques publiques en faveur des territoires

Au-delà des intérêts individuels entreprise-salarié, le développement du télétravail dépend également du soutien exprimé par la puissance publique. Pour la collectivité, le télétravail se trouve à « la croisée de nombreux domaines de politique publique ».

Le télétravail permettrait de créer une dynamique en faveur des territoires. A ce titre, le parlementaire Pierre Morel-A-Lhuissier relevait dans un rapport rédigé en 2006 que, « cette forme d’organisation est également au confluent des demandes sociales sur le rapport à l’espace. ». Cela est vrai pour les zones périurbaines pour lesquelles il est difficile de « s’abstraire des migrations quotidiennes imposées par les grands centres urbains ». Il serait aussi un outil de revitalisation des territoires ruraux en permettant « de réaliser ce rêve de la ville à la campagne, qui structure des démarches multiples de réimplantation dans des zones autrefois délaissées, faute de travail sur place ».

C’est pourquoi, les politiques publiques apparaissent nécessaires pour impulser les bonnes pratiques par une communication audible et visible et par un appui législatif confirmant et précisant les stipulations des accords interprofessionnels.
Outre les incitations financières, les pouvoirs publics doivent pouvoir accompagner de manière cohérente l’aménagement des territoires par le développement des télécentres.

Après la flexibilité du temps de travail, le e-travail est un deuxième axe qui modifie en profondeur l’idée « d’unité de temps et de lieu » en matière d’organisation du travail.


Note de synthèse : Erwan Charpentier

TAGS: e-travail ; travail mobile ; télétravail ; travail nomade ; France développement local ;

mardi 6 avril 2010

Définir une nouvelle économie de proximité

Le concept de proximité fonderait-il un « nouveau modèle de société » susceptible de répondre aux attentes collectives en matière économique, sociale ou environnementale ? Cette construction se ferait-elle en opposition ou en complément de la notion de mondialisation ? Est-elle à la hauteur des objectifs d’amélioration des conditions de vie à l’échelle d’un espace ?

Présentée vertueuse, la proximité contribuerait à l’amélioration du cadre de vie permettant de disposer « à portée de main » d’un travail et de l’ensemble des biens et services sur un espace territorial pertinent. Elle apparaîtrait également comme une solution face à la stigmatisation des transports des biens au regard de leur émission en CO2.

L'ancrage territorial

De fait, la notion « proximité » s’appuie sur une image de résistance face aux aspects négatifs du développement de la mondialisation, portée à travers la lutte contre les délocalisations, le dumping social et « l’économie anonyme ».

Au-delà même d’une économie qui serait stratégiquement présente, là et seulement là où sont les bassins de vie les plus importants, l’économie de proximité est investie d’une mission d’ « ancrage territorial », en particulier dans les zones délaissées.
S’il paraît acquis que l’obligation de maillage local appartient à la sphère des services d’intérêt généraux (SIG) au sens communautaire du terme, la question de cette mission assurée par le reste de l’économie marchande demeure.

Ainsi, pour l’artisanat, le concept d’économie de proximité « se place en opposition ou en complémentarité à l’économie mondialisée afin de défendre une cohérence entre les lieux de vie, les lieux de travail et les lieux de consommation ».

Ce concept n’est pas sans générer des écueils. En premier lieu, une construction en opposition à la notion de mondialisation ferait l’impasse sur une économie de service et de commerce de proximité assise sur une production mondialisée (matière première pour l’alimentation et la construction, produits manufacturés…). En second lieu, on ne peut que constater que les fleurons de l’économie mondialisée (Equipement de la maison, automobile, restauration rapide,…) assurent dans les faits, en France, un important maillage territorial.

Le circuit court

Autre approche plus radicale de l’économie de proximité est celle du circuit court, espèce du genre.
Un exemple est donné par des acteurs de la production agricole, tenants de la diversification des exploitations agricoles en faveur de la vente directe ou des activités de premières transformations. Cette stratégie de l’agriculture porte tout à la fois sur la relocalisation de la production agricole et agroalimentaire tout en structurant une offre alternative à la grande distribution.
Renforçant le lien entre producteurs et consommateurs, les circuits courts riment donc avec le développement d'une « gouvernance alimentaire » à l'échelle des territoires ».
Cependant, la solidité de cette vision n’exclut pas, selon des experts en bilan carbone, que la tomate bretonne ou le bœuf Limousin aient une empreinte carbone supérieure pour une consommation en France à la tomate marocaine ou à la viande d’Amérique du sud !

Une autre mise en œuvre concrète est celle de la démarche d’autarcie énergétique portée par Beckerich, petite ville du duché de Luxembourg, laquelle défend son expérience de vingt ans.
Ce mouvement de valorisation des richesses locales est également celui porté à travers l’organisation du championnat des EnR dédié aux communes. Cette action s’appuie sur l’idée développée par le Comité des Régions de l’UE qui souligne « le besoin d'unir les forces des échelons locaux et régionaux, étant donné que la gouvernance à multiples niveaux est un outil efficace pour améliorer la portée des actions contre le changement climatique »

La gestion des distances et les nouvelles technologies de proximité

Au-delà de l’ancrage territorial et des circuits courts, l’enjeu se situe également sur la capacité à gérer le « facteur distance », à travers la réduction du désenclavement, l’amélioration de la mobilité des personnes en zone à faible densité et le développement des TIC par la dématérialisation, le télétravail, la FOAD ou encore le commerce par correspondance. Pariant sur l’essor des « nouvelles technologies de proximité », il est intéressant de rappeler que Claude Chappe, l’inventeur du télégraphe aérien estimait en 1793 qu’il allait « dissoudre le territoire » et « réduire la France à un point ».

Le tissu économique territorial

De manière globale, l’enjeu de la proximité est d’intégrer la dimension économique dans le cadre des actions de développement des territoires.

A ce niveau, la réflexion impose un nécessaire positionnement au regard de la mondialisation. Sans consacrer l’« opposition frontale », ce sont alors les questions de relocalisation ou de réindustrialisation des activités qui reviennent au cœur des débats, sur fond stratégique du « made in » national ou local mené par les opérateurs économiques.

Pour l’action des politiques publiques, les « clusters» sont présentés comme permettant de concilier les logiques de compétitivités des entreprises assises sur le développement économique des territoires. Ainsi, l’accent a été mis depuis 1998 sur le développement des systèmes productifs locaux, puis en 2005, sur les pôles de compétitivité.
Cette année, le Ministère de l’espace rural et de l’aménagement du Territoire lance un appel à projets pour le soutien des dynamiques exemplaires de grappes d’entreprises.

L’appel à contribution de France développement local

France développement local souhaite mettre à profit les prochains mois qui viennent pour dresser les critères tangibles de l’économie de proximité dans le cadre d’appels à contribution.

Note de synthèse: Erwan Charpentier

dimanche 4 avril 2010

Agir Local, Blog de France développement local


Agir Local est le blog de France développement local, think tank ayant vocation à réunir l’ensemble des parties prenantes, collectivités locales, acteurs économiques et sociaux du développement local.