samedi 12 février 2011

Relocalisation: vers un fair wage européen

L’idée selon laquelle la France pourrait redynamiser son économie et ses territoires par le retour d’une relocalisation des activités fait son chemin à travers des exemples concrets qui viennent soutenir la politique du « made in ». Cependant, la mondialisation des économies pointe de nombreux obstacles à la compétitivité des entreprises en France parmi lesquels le dumping social occupe une place importante.

La décision de relocalisation d’une activité résulte notamment de l’arbitrage fait entre les coûts salariaux et les critères de qualité, innovation ou encore de délais. Au seul niveau du marché commun, la question des écarts de rémunération et de cohésion sociale entre états membres invitent à porter le débat autour de l’instauration d’un « fair wage » européen.

En échos à l’instauration depuis plusieurs année de rémunérations minimales légales dans de nombreux pays de l’Union, l’idée d’une harmonisation européenne fait son chemin, générant des points de divergences jusqu’à l’intérieur des courants de Gauche. Les motifs exposés tiennent de l’importance à déterminer un juste salaire pour les travailleurs européens assurant un niveau de vie acceptable.

Au-delà de ce premier objectif, le thème du smic est avancé également comme un instrument politique pour doper le pouvoir d’achat. Alors qu’au niveau de la communauté européenne, nous relevons des écarts de 1 à 13 des rémunérations minimales, plusieurs candidats aux Présidentielles en 2002 défendaient un smic français à 1500 euros par mois, leurs détracteurs n’ayant de cesse de souligner les effets macroéconomiques négatifs importants.

L’évaluation au plus juste

En France, la détermination du smic est fixée « à posteriori » et pour partie sur l’évolution du salaire ouvrier moyen et des prix de l’année passée.

Si le SMIC est un instrument indéniable de « resserrement des inégalités », toute proposition inversant ce mode de détermination dans le but de doper le pouvoir d’achat est à manier avec prudence, eu égard à son impact sur l’inflation. Une hausse artificielle ne se traduit pas forcément par une augmentation du pouvoir d’achat. Il s’agit par conséquent de déterminer comment l’augmentation de la valeur « smic » influe sur le coût de la vie. Autrement dit, dans quelle proportion l’augmentation du SMIC impactera le prix de la baguette ?
C’est pourquoi, les uns défendront l’idée suivant laquelle le salaire minimum légal ne doit pas être perçu comme « un stimulateur » de pouvoir d’achat mais comme un seul « indicateur » du niveau de vie. D’autres avanceront le fait « que les salariés sont des clients ! » et que la hausse des salaires amorce un cycle vertueux de la consommation !

L’instauration d’un fair wage européen basé sur le niveau de vie

Aussi, recadrer la réflexion des politiques salariales au niveau européen impose une comparaison des pratiques des Etats membres, avec pour objectif de placer la politique sociale européenne comme chef d’orchestre d’un « fair wage ».

Dans ce projet, plusieurs conceptions se confrontent. La plus réaliste consiste à établir une liste de fondamentaux tels que « se nourrir, se loger, se soigner, apprendre, … » à laquelle les rémunérations minimums nationales doivent répondre.
Suivant ce principe, il ne s’agit pas d’établir une valeur unique de salaire minimum en « valeur faciale euros » mais bien de converger vers une notion de niveau de vie équivalent ou un indice de « parité de pouvoir d’achat ». Il est cependant à noter que cet objectif pan-européen n’est pas aisé dans la mesure où des disparités de coût de la vie peuvent également exister entre deux régions d’un même pays. Chacun le sait, nous sommes moins pauvre avec un SMIC en Corrèze qu’avec un SMIC à Paris !

L’option prématurée de l‘unicité des salaires minimaux.

Aussi ne faut-il pas perdre de vue que l’option d’un « fair wage » basée sur le seul « niveau de vie comparable » ne réduira pas pour autant tous les facteurs du dumping social avec une disparité des salaires de 1300 %. Il pourrait être considéré comme éthique de vouloir réduire ces écarts importants. Néanmoins, l’espace économique européen est pour partie assis sur ces zones de productions à bas coût salarial. Par conséquent, l’option d’une harmonisation par le haut du smic européen avec une valeur unique paraît difficilement applicable dans l’immédiat, au risque de voir le smicard roumain doté d’un pouvoir d’achat plus important que le smicard français.

C’est donc qu’à long terme qu’une rémunération minimale unique pourra être fixée comme preuve du succès des politiques européennes de convergence des 27.

Note : Erwan Charpentier

vendredi 4 février 2011

Consultation sur l'avant projet du SNIT

L’avant-projet du schéma national d’infrastructures de transport (Snit), qui préfigure la politique de la France dans ce secteur pour les décennies à venir, est soumis à consultation publique jusqu'à fin février. Il entend favoriser les alternatives à la route (ferroviaire, fluvial, TCSP, maritime).

mardi 1 février 2011

84 dossiers retenus dans le deuxième appel à projet pour les grappes d'entreprises

Le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire a annoncé vendredi 21 janvier la liste des 84 dossiers retenus pour la 2e vague de l’appel à projets « Grappes d’entreprises», s'ajoutant aux 42 projets sélectionnés en 2010.

"Cet appel à projets, lancé en octobre 2009 et mis en oeuvre par la DATAR, vise à apporter un renouveau à la dynamique territoriale en s’adressant à un tissu d’entreprises essentiel pour la création de croissance, de richesse et d’emplois.

Une grappe d’entreprises est un réseau constitué majoritairement de PME et de TPE, regroupées sur un même territoire et appartenant souvent à une même filière,mobilisé par une stratégie commune et la mise en place d’actions et de services concrets et mutualisés".

Une enveloppe de 24 millions d’euros sur 2 ans (1ère et 2e vague) au bénéfice des grappes d’entreprises a été mobilisée, complétée par des soutiens de la Caisse des dépôts et d’OSEO et d’autres ministères.